Ma première fois à l’urgence

L'ambulance de Montréal en1920. (Photo: commons.wikimedia.org)

L’ambulance de Montréal en 1920. (Photo: commons.wikimedia.org)

C’était un mardi pluvieux… Quand je me suis réveillée, je me suis rendu compte que mon œil droit ne s’ouvrait pas.

Effrayée, je me suis rendu à une clinique sans rendez-vous et après environ une heure et demie d’attente, la femme médecin m’a dit que j’avais un orgelet irrité et probablement une glande enflammée sous de la paupière, ce qui pourrait avoir causé tout ce gonflement.

Donc, elle m’a donné une prescription d’antibiotiques et m’a conseillé d’aller directement à lurgence de l’hôpital pour qu’un ophtalmologiste puisse drainer l’inflammation.

Il était environ midi et j’ai décidé de prendre une collation. Ce fut la meilleure décision de la journée.

Il était environ 13h30 quand je suis arrivée à l’urgence de l’hôpital de mon quartier. La première étape fut de passer à la réception pour enregistrer mon nom et mon problème, pour après passer au triage et finalement voir le médecin.

Pendant l’enregistrement, la préposée à l’accueil m’a demandé si je ne préférais pas aller à l’ophtalmologie demander un rendez-vous au lieu de passer à l’urgence. J’étais pressée de régler le problème (rien d’anormal…) et comme le rendez-vous pouvait prendre des semaines, j’ai décidé de rester à l’urgence. Avec un regard de réprobation, elle a complété ma fiche.

Deux heures et demie après (genre), j’ai passé au triage. L’infirmière a pris ma pression, ma température et a fait quelques annotations sur mon dossier par rapport à mon pauvre œil.

Les heures passaient, des gens arrivaient et sortaient de l’urgence. Quelques-uns s’énervaient, d’autres dormaient sur la chaise noire sans aucun confort.

J’ai arrêté de regarder l’heure, en essayant de ne pas me fâcher comme les autres le faisaient. Cinq heures avaient passées et j’avais manqué mon cours…

Il faisait maintenant nuit. Mon nom n’était jamais appelé. Les employés se refusaient à me donner quelque information que ce soit. Je comprends que le climat est tendu dans un hôpital, mais je voulais vraiment savoir s’il valait la peine de continuer à attendre. Je ne savais même pas s’il y avait un ophtalmologiste à l’urgence.

« Vous devez attendre comme tous les autres, je ne peux faire rien pour vous. C’était votre décision de ne pas prendre rendez-vous avec un spécialiste, madame ». Ce sont les seuls mots que l’infirmière m’a donnés après plus de cinq heures d’attente.

Quelques heures ont passées et là, cela faisait déjà plus de sept heures que j’attendais pour voir un médecin. Mon œil était tellement irrité et je n’avais pas vraiment envie de passer toute la nuit dans cet endroit.

Soudain, j’ai eu faim. En cherchant quelque chose à manger dans mon sac, j’ai trouvé la prescription d’antibiotiques que j’avais même oubliée.

À ce moment, j’ai décidé de m’en aller chercher les médicaments et de finalement rentrer chez moi. J’avais faim, j’avais froid et ma capacité d’autocontrôle était vraiment au point de finir…

« Je voudrais savoir si j’ai besoin d’av… ». J’étais en train de demander si je devais avertir quelqu’un que j’allais quitter et l’infirmière a tout simplement fermé la porte sans même attendre que je finisse ma phrase (!!!).

Complètement frustrée de cette expérience, je suis allée à la pharmacie chercher les médicaments et après une longue journée, j’étais finalement chez moi.

En plus, la pharmacienne m’a dit que je devrais plutôt aller voir un optométriste parce qu’il aurait certainement pu m’aider. Ce type de médecin travaille dans les lunetteries et aller le voir coûte au moins 50$…

Je ne connais pas les autres hôpitaux, ni même les conditions de travail de ces employés. Je sais que normalement, quand tu te rends à l’urgence, c’est parce qu’il y a un problème qui devrait être réglé avec urgence.

Voici le "selfie" de cette journée: fatiguée et frustrée.

Voici le « selfie » de cette journée : fatiguée et frustrée.

Mes conseils :

  • Si possible, mangez bien avant d’aller à l’urgence. Apportez aussi des collations parce que l’attente sera probablement très longue ;
  • Allez à l’urgence en dernier cas. «L’urgence fonctionne bien seulement pour les cas d’urgence » dixit mon amie Lidéatrice ;
  • Livres, écouteurs, chargeur de cellulaire, etc. peuvent aider à passer le temps plus vite ;
  • Il faut porter attention aux noms appelés pour ne pas perdre la position d’attente, surtout si ce n’est pas un nom/prénom commun pour les québécois (comme Thais, par exemple) ;

Les premiers pas lorsqu’on a immigré au Québec (partie 1)

Photo: ebay.com

Lorsque vous arrivez au Québec, il faut organiser une série de documents et d’autres détails qui peuvent composer une énorme liste.

Pour faciliter cette démarche, voici une série d’endroits à contacter qui se feront plaisir de vous aider :

  • Liste d’organismes d’aide aux nouveaux arrivants : vous trouverez ici une centaine d’organismes communautaires reconnus pour vous soutenir, de façon gratuite, dans les démarches d’intégration au Québec. Aide à la recherche d’un logement; information sur l’obtention des documents, cartes et permis essentiels; soutien à l’installation et à l’intégration; information sur les services publics; cours de français à temps plein et à temps partiel (aussi connu comme Francisation); médiation interculturelle; etc.
  • Séance de groupe sur les premières démarches d’installation (personnellement, je ne l’ai pas fait, mais je connais plusieurs personnes que oui, et normalement les commentaires sont positifs) : elle s’adresse aux personnes arrivées dernièrement au Québec et qui possèdent déjà une bonne maitrise du français. Cette formation est offerte dans cinq villes : Montréal, Laval, Longueuil, Québec et Gatineau.
  • Séance d’information pour comprendre le monde du travail québécois : elle s’adresse aux nouveaux arrivants au Québec qui maîtrisent le français et qui habitent déjà dans la province. La formation est donnée dans les villes de Montréal, Laval, Longueuil, Québec, Sherbrooke et Gatineau, le jour ou le soir, ou encore, le soir et la fin de semaine.  Faites vite votre inscription, parfois les files d’attente sont longues!

Cette vidéo donne un aperçu sur les formations listées en haut et leurs objectifs par rapport aux nouveaux arrivants. Comme vous le savez très bien, tout soutien est super bienvenu au début.

Savez-vous que la participation à tous les modules permet d’obtenir une attestation qui donne accès à certains services spécialisés d’Emploi-Québec, notamment des services d’accompagnement dans les démarches d’emploi?

En plus c’est une excellente opportunité pour connaître des gens, souvent du même domaine que vous, et pour agrandir votre réseau.

Alors hop ! n’hésitez pas à faire ce premier pas. 🙂

L’importance de trouver sa communauté sur Facebook

Se trouver seul dans un contexte complètement nouveau, plein d’exigences et d’attentes – parfois posées par nous-mêmes – est de loin un super-ultra-méga défi. Je le sais très bien mes chers amis…

Comme vous le savez, des fois je me sauve de plusieurs situations compliquées grâce à ma curiosité inépuisable – des fois je me trouve tellement loin de trouver la solution et là je risque de paniquer, mais juste un peu ! Je suis humaine mais je déteste faire du drame et à ce moment j’essaie de me contrôler…

Bien, alors je vous raconte tout ça pour dire que j’ai trouvé sur Facebook une solution pour régler ce problème : des tonnes d’immigrants de plusieurs pays se retrouvent dans les groupes et c’est là qu’ils changent d’autres tonnes d’infos, dont la plupart sont très utiles. (De rien pour ceux qui ne les connaissaient pas 😉

Tout ce qu’il faut :

  • Avoir un compte Facebook (si vous l’avez déjà, ne trouvez pas cette info évidente, pour plusieurs elle peut être utile) ;
  • Dans la barre de recherche située en haut, écrivez (VOTRE NATIONALITÉ) en Montréal/en Canada/ Québec, etc., et vous allez trouver les options. Choisissez celle qui vous convient le mieux ;
  • Demandez l’autorisation pour participer à ce groupe.

Pour quoi je vous recommande de faire ça ?

  • C’est une des meilleures façons de connaître des gens qui sont dans la même situation que nous et qui normalement ont envie de nous aider ;
  • Vous allez probablement vous faire des amis, et encore plus : ils parlent notre langue, ils nous comprennent, ce qui nous aide beaucoup quand on est un nouvel arrivant ;
  • Vous pouvez poser tous les genres de questions. Il en a plein de gens qui ont probablement eu la même question que vous et ça va leur faire plaisir de vous aider ;
  • Les chances de perdre son temps en paniquant (ça sert à moi !!!) seront considérablement réduites…

Voilà ! Pas plus compliqué que ça !

Vous, de quelles communautés Facebook faites-vous partie ? Comment vous ont-elles aidées ? Partagez votre expérience avec nous !